Pourquoi cette ascension?

On avait fait l’ascension du Wayna Pichu, il y a 7 ans, lors de notre premier périple au Pérou et j’avais adoré cette expérience. Mais depuis quelques années, il faut réserver entre 1 et 2 mois à l’avance pour espérer gravir cette montagne. Impossible pour nous cette fois-ci car on organise tout en « last minute ».

En montant et descendant les 1700 marches pour accéder au Machu Picchu, je me dis que ça manque cruellement d’aventure.

En parcourant des blogs sur le Pérou, j’avais repéré qu’il y avait une montagne à grimper donnant face au Machu Pichu. J’avais aussi vu une vidéo de Vizéo montrant qu’Il fallait franchir des échelles de bois dont les premières étaient détruites.

Pendant toute la visite du site, je ne pouvais pas m’empêcher de regarder le Putucusi et de chercher à comprendre où passait le chemin. J’ai dit à Alice : « J’ai vraiment envie de grimper là-haut. »

Recherche d’info

En redescendant, je questionne les locaux sur l’accès à celui-ci mais ils ne savent pas… Un peu déçu en arrivant au village je questionne une dernière fois un homme qui m’indique du doigt le parcours.

Effectivement, il faut quitter le village par la voie ferré en direction du premier tunnel vers hidroelectrica et prendre les marches qui partent sur la droite. Après environ 20 minutes sur un petit chemin on arrive aux échelles.

Il est trop tard pour enchainer cette ascension car le soleil va se coucher alors je vais vérifier l’accès pour prévoir l’ascension le lendemain matin au lever du jour.

Effectivement, les premiers 10 mètres d’échelles n’existent plus mais le câble de sécurité est encore en place. Je grimpe pour tester l’accès en m’aidant du câble puis je redescends. Ca passe, j’y vais demain !

J’essaye de motiver Mathieu (le papa Grandet) de m’accompagner mais visiblement il est sensible au vertige. Je vais y aller seul… J’imagine de réaliser un nœud de « Machard » sur le câble à l’aide d’une cordelette pour me faire un minimum de sécurité pendant l’ascension mais surtout à la descente car il est hors de question de se blesser.

L’ascension

Départ le matin à 5h45 au lever du jour. J’arrive en bas du plan incliné et bonne surprise, il y a déjà 2 systèmes de cordelette en place. Il devait y avoir du monde en haut hier soir à mon passage. Je teste le système… C’est top ! Le nœud coulisse vers le haut et bloque avec le poids vers le bas.

La mauvaise surprise c’est que je découvre plusieurs échelles au fur et à mesure de la montée et qu’il manque plusieurs barreaux à certaines m’obligeant à escalader l’équivalent de 3 barreaux par endroits. En réalité, il y a 3 échelles assez raides en mauvaises état mais avec un câble de sécurité et 3 autres échelles moins inclinés mais sans câble.

Comme à chaque aventure verticale, ma question est la suivante : «Est-ce que ce que tu viens de franchir à la montée est franchissable à la descente ?»  Car c’est toujours plus difficile et impressionnant à la descente. La réponse est « oui »,  alors j’avance !

Je termine les échelles et découvre un ancien chemin inca avec des escaliers recouvert de végétation jusqu’au sommet.

A mi-parcours, je double 2 couples de jeunes locaux. Les garçons sont en jean’s/basket et les filles ont des genres de petites bottes/basket à semelles compensées et petits pulls autour du cou.
Je lance un « Hola » un peu essoufflé et je continu ma progression. Après quelques mètres je me dis : « C’est pas possible, ils sont pas venu par les échelles, il y a un autre chemin ! » Je fais demi-tour pour les questionner.
Je prends une énorme claque car il m’assure que c’est l’unique chemin et qu’ils ont grimpé les échelles. Moi qui croyais faire un truc un peu « aventure », je me sens ridicule !!!

Je fonce jusqu’au sommet pour voir la vue sur le machu picchu et faire quelques photos. La vue est spectaculaire même si le site est encore dans les nuages. Je profite 15 minutes puis je redescends assez vite.

La redescente… sous la pluie!

En arrivant aux échelles, il commence à pleuvoir ! C’est vraiment pas terrible car les échelles deviennent très glissantes. Je choisi une manière peu académique en descendant les barreaux en position assise en me tenant très fermement au câble avec les 2 mains. Tout se passe bien ! La dernière portion sans échelle est plus délicate car la roche est très glissante avec la pluie. Je compte largement sur le câble et sur la cordelette avec le nœud pour ma sécurité.

J’arrive en bas et pousse un grand ouf de soulagement. Je n’ai pas mis ma vie en danger mais le passage été quand même assez engagé ! Je pense toujours à ma famille et mesure bien les risques à ne pas prendre.

Un grand merci à ma chérie pour me laisser partir seul sans trop s’inquiéter. Même si cette fois-ci elle attendait avec impatience mon retour.

 

 

Translate »
Follow by Email
Facebook
Facebook
YouTube
YouTube
Instagram

Tu aimes nos aventures en famille ?

Tu veux connaitre la suite ? Alors, inscris toi vite !!

PS: Promis tu ne seras pas spammé !

Merci