ça marche aussi avec « …. j’aurais des enfants » mais ça ne marche pas avec « j’aurais des lapins, un cheval ou une ferme »

Je pensais sinon à un titre du genre « quand j’étais petite, je voulais des enfants moi aussi… mais ça c’était avant! » ou « quand j’étais enfant, je voulais être maman, puis c’est devenu réalité cauchemar ». Mais il parait que c’est trop long et qu’un titre trop long, c’est pô bien. (et puis, ça dit tout ce que je veux dire après, alors c’est balo!)

Donc oui, je pense qu’on a toute pensé ça au moins une fois. (juste une fois, en jouant avec une de nos poupées…) Après, il y a les acharnées qui l’ont dit ET pensé plusieurs fois. 😉

Et puis après y’a la vie, la bonne rencontre (car il parait qu’il faut être 2 pour ces choses là), l’envie (parce qu’on est pas tous obligés d’avoir envie).

La faute à qui?

Les contes de fée tiens!

« ils vécurent longtemps et heureux… et eurent beaucoup d’enfants! »  Bon c’est un oxymore, on ne vit pas heureux avec plein de gosses!! C’est l’anarchie à la maison, on pète un cable et nos cuisses sont pêtées de vergetures et idem notre ventre! Et d’ailleurs, le prince charmant dans ces conditions, il fait pas long feu et il se barre avec la nounou! 😉

La société

Il ya une forte pression pour avoir des enfants… un peu comme dans une check list des indispensables pour être heureux. ça va avec « mec », « chien », « appart » et « job ». C’est la norme. Si tu veux être heureux de nos jours et que t’as pas tout ça, t’es nulle!

Résultat, si t’es en âge de pondre et que tu es en couple : bingo faites des enfants, c’est ce qui vous manquait!

Et nous alors dans tout ça?

Il y’a celles qui ont ce besoin en elles comme une évidence, un truc qui prend aux tripes. Après tout, quand tu vois que selon les stats, on passe 6 ans de notre vie à avoir nos règles, autant rentabiliser ce temps et puis enceinte, plus de règles, tu fais baisser les stats youpie!

Et les autres… Oui car il y aussi celles qui n’en veulent tout simplement PAS. Et pourquoi pas hein? Ils sont normaux eux aussi. Certains en veulent, d’autres pas, point barre. Mais je trouve qu’ils pèsent sur eux le jugement de notre société. A l’époque où certains se battent avec l’aide plus ou moins fructueuse de la science pour en avoir (et tiens, eux aussi c’est leur droit, ils sont normaux), d’autres n’éprouvent tout simplement pas ce besoin. On en a rencontré de ces êtres « bizarres » et ils ont pourtant l’air assez bien dans leurs pompes.

L’affreuse vérité

La vérité c’est que ta vie n’est plus jamais pareille une fois que ces petits monstres entrent dans ta vie. Et ça, on a beau te le dire, tu ne pèses pas encore le poids de ces mots.

Impossible de rentrer du boulot plus tard que prévu, à la rache. Fini ta soirée céréales à mater des films pour filles ou à refaire tes ongles peinard. En fait, le mot peinard a été rayé de ta vie.

Maintenant ta vie est rythmée sur les horaires de la crèche, la nounou et l’école voire les activités périscolaires. Tu remercies l’invention des courses en drive, car ça te fait gagner du temps (avant t’aurais remercié l’invention du fer à friser les cheveux. Maintenant, de toute façon, il est rangé au fond de ton placard).

Tes soirées filles sont planifiées TRES longtemps à l’avance. Le temps de caler l’emploi du temps de toutes, mais aussi de la nounou ou de notre cher et tendre qui va garder les loulous (à charge de revanche d’ailleurs). 1 mojito et tu ne sais déjà même plus si t’es capable de rentrer au volant de ta familiale. (qui est d’ailleurs beaucoup trop grosse dans ce genre de cas)

Ton abonnement en salle de gym ne te sers plus à rien (tu sais, celui que tu a (re)pris à ton retour de maternité – pour retrouver « la forme »): plus le temps d’y aller de toute façon. Tu as tenté les DVD de gym, le vélo d’appart.. mais pareil, tu ne trouves pas le temps et le soir, tu t’écrases à 22h (au plus tard) sur ton lit…parfois même encore habillée.

D’ailleurs, y’ a longtemps que tu ne regardes plus le film du soir (qui rythmait tes soirées avant) ni les infos… c’est Tchoupi & co tes nouveaux amis. Et ensuite, quand ce petit monde est au lit, tu ranges le bazar qu’ils ont laissé et tu étends une lessive.

La vérité aussi, c’est que tu pourrais donner un de tes reins pour tes gosses. Je me souviens d’une discussion avec une amie. On était toutes les 2 d’accord pour dire que si par un quelconque sort magique il fallait donner un bras pour le bonheur de nos enfants (genre une vie heureuse, mais VRAIMENT heureuse) on donnerait même s’il le faut nos 2 bras histoires d’être sûres! C’est un amour qui nous vient de nos tripes, un truc bestial. Un peu comme quand un autre enfant embête le tien et que tu sens ton côté maman lionne surgir: « ce gosse, il touche encore à seul cheveux du mien et je le pulvérises!! »  (oui toi la maman qui a la frousse quand tu vois une toute petite araignée, tu serais pourtant capable d’une incroyable violence quand il s’agit de protéger ta progéniture).

Remarquez que je ne me couperez pas un bras pour Fred. (enfin peut-être que si quand même… faut voir..!) 😉 Non pas que je ne l’aime pas. Non. Mais disons, que je considère qu’il est aussi et surtout responsable de lui-même, genre un grand garçon quoi!

Alors que je me sens pour le moment responsable de la vie de mes 2 petits mecs. Une responsabilité parfois pesante il faut le reconnaître mais que t’es obligée de prendre en globalité, c’est un package: responsable de leur sécurité, de leur bon développement mental, moteur, responsable de les habiller, nourrir, laver, de leur donner de la tendresse, des repères, des valeurs…. (je ne continue pas, vous avez compris le principe!) Tu peux quitter un mec, rendre un appart, mais un enfant: restera toujours le tiens.

Alors pourquoi on fait des enfants?

D’abord parce que si tu rentres dans leur chambre la nuit (pour vérifier qu’ils dorment bien, qu’ils soient en vie etc…) tu les regardes et tu les trouves trop beaux. Un enfant qui dort, c’est silencieux et c’est BEAU, toujours.

Ensuite, car une fois que tu as vécu une grossesse et un accouchement (plus ou moins heureux tous les 2), t’es forcément plus forte dans la vie. Rambo c’est une tapette comparé à la force décuplée d’une femme devenue maman. (amendement: ça marche aussi quand tu les a pas pondu mais que tu les supportes au quotidien!)

Tu sais apprécier les petits bonheurs de la vie. Les enfants, ça te rend humble.

  • Le plus petit vient de ranger 3 playmobils sur la horde qu’il vient de sortir de la grosse caisse à jouet? C’est bien il y’a du progrès!
  • Le plus grand te demande une feuille blanche pour dessiner plutôt que de le faire sur tes murs? Pas grave si ça dépasse un peu, c’est déjà un bon début!
  • Tu viens de cocher 2 trucs sur ta to do liste de 3 pages? youpie !!!

La vraie vérité?

Ils te rendent dingues mais ils te font complètement fondre quand ils te font un sourire, quand ils se jettent dans tes bras ou te sortent un « maman » ou même un « je t’aime ». On est fiers d’eux, de leur exploit (en toute subjectivité) et on est fiers aussi – faut l’avouer – de se dire que ces petits monstres, ce sont les nôtres!

Ensuite, faut le reconnaître, entre la grossesse et l’accouchement, on a perdu quelques neurones en chemin (en tout cas, moi c’est ma théorie) donc ceux qui restent font naturellement le tri sur notre disque dure et ne garde que le meilleur car au final il n’y a que ça qui compte vraiment.

Maintenant que je suis grande, je suis maman. ça y’est.

Est ce que j’ai réussit le concours pour une vie heureuse? Zut, on me l’avait pas dit, mais en fait, y’en a pas de concours! Est ce que je suis plus heureuse qu’avant? Surement! Est ce le seul moyen pour être heureux? Punaise j’espère pas! Chacun fait ce qu’il veut et surtout ce qu’il peut! C’est déjà assez difficile comme ça de savoir ce que c’est notre bonheur!

Maintenant que je suis grande, je suis maman.

Pas la maman que je m’imaginais être mais pas non plus avec les enfants que je croyais avoir (ils bougent vachement plus dans la vraie vie que dans mon souvenir d’enfance!). Je suis souvent fatiguée, je m’énerve plus que ce que je voudrais mais je vis des moments magiques à leur côté.

Dois-je préciser que tout cela, n’aurais évidemment pas la même saveur sans Fred aussi? Je ne suis pas responsable de lui, certes. Mais nous avons un lien très fort. Ma maman m’avait expliqué ce fonctionnement avec une très belle phrase: « quand t’es libre de partir, chaque jour où tu restes est une preuve d’amour. » Perso, ça fait 10 ans que je reste! 😉

 

Translate »
Follow by Email
Facebook
Facebook
YouTube
YouTube
Instagram

Tu aimes nos aventures en famille ?

Tu veux connaitre la suite ? Alors, inscris toi vite !!

PS: Promis tu ne seras pas spammé !

Merci